jeudi, janvier 26, 2006

Instructeur de plongée sous les tropiques

Que je sois bien clair.
J'ouvre le centre de plongée tous les matins à 8h30, là je dois "motiver" les playeros (mes aides dominicains) à se bouger pour nettoyer, préparer les bateaux, le materiel et le reste. La dessus les clients commencent à débarquer, pour louer un catamaran, faire du parachute ascenscionel ou essayer la plongée.
9h30 je me jette dans la piscine froide avec quelques éleves dont la plus grande préocupation et de savoir si il y a des requins par ici.
10h30 j'appelle mon bateau à la radio pour qu'il vienne chercher les plongeurs
10h35 je rappelle le bateau qui a décider de tracter une "banana" au dernier moment
10h37 bobonne avec son accent canadien me demande me demande si c'est pas trop "creux" où on va.
10h42 je me jette à l'eau pour ramasser les touristes qui sont tombés du banana.
10h53 on embarque sur le bateau, la mer remue, ils ont tous envie de gerber (moi compris). J'ai un grand sourire en leur disant que c'est normal par ici.
11h17 on arrive sur le site de plongée, sur mes quatre débutants, 2 n'arrivent pas à descendre, malgré leurs ceintures de 14 kilos. Je les tractes.
11h36 on arrete la plongée, bobonne a sucé tout son tank quand elle a vu un barraccuda lui faire un sourire.
11h48 je pousse les plongeurs pour les aider à monter sur le bateau, je bois 3 litres d'eau de mer au passage.
12h15 je vais manger. Je commence à connaitre le buffet par coeur, pas le droit au légumes crus, même dans les grands hotels c'est risqué.
12h32 bobonne me fait de l'oeil dès que son mari regarde les serveuses dominicaines, je fais semblant de ne rien voir, lunettes de soleil aidant.
13h00 c'est reparti ! ah le dvd ne marche plus, il va falloir que je donne cours avec un bouquin...
...
17h00 les playeros se barrent en laissant la moitié du matos de plongée dans la "baignoire"
18h16 je ferme les portes en me disant houlà le supermercado va fermer
19h15 douche
20h00 le personnel des autres centres débarquent, cuba libre ! ça y'est je suis encore parti pour ne pas dormir avant 3-4h00. Ils sont tous alcoolo, c'est effrayant.
Voilà je fais ça 6 jours par semaine. La playa, les cocotiers ? je suis tous les jours dessus mais je n'en ai pas encore profité. Les fesses devant mon nez ? rassurez vous c'est les mêmes que chez vous, elles ont à peine le temps de bronzer qu'elles s'en vont se rassoir sur une chaise dans un bureau. Et le pire c'est qu'ici elles arborent avec joie leur plis de céllulite, en entourant un string fluo.
Mais bon, je dois le reconnaitre j'aime mon boulot. Quand le capitaine me laisse conduire le bateau, quand le soleil se couche sur la plage et que je compte mes 4$ de pourboire, quand mes potes dominicains décident d'arrêter de bosser pour danser une bachata, j'aime mon boulot.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

salut petit frère ! Si je comprends bien tu bosses comme un fou, je pense à toi bisous

Anonyme a dit…

Hello tonton expat', fais un beau nid pour nos neveux-nièces-cousins-cousines, question de faire un peu passer la pilule de les savoir sur le point de partir si loin. Et n'oublie pas de passer dire bonjour quand tu te pointes sous nos latitudes! On a aussi nos blogs, je te file celui de Zoé quand elle était à Cuba:
http://lacubaine.skynetblogs.be et en ce qui me concerne, j'ai 5 blogs en liens l'un avec l'autre. Bises!

Anonyme a dit…

Toujours froid et neige, et brouillart et verglas, pendant qu'y en a qui se la coulent douce à faire des sourires aux baracudas et à regarder les strings des dominicaines. Y a pas d'morale. Profites-en, hijo, la vida es corta.
On pense à toi, toute l'avenida arequipa está contigo